La maîtrise des activités du mental

– Par Linda Munro, d’après les Yoga Sutras de Patanjali


Comment définir le yoga ? –« Yogas citta vritti nirodhah. » « Le yoga consiste à maîtriser [suspendre] les activités [fluctuations] du mental. » (Yoga Sutra 1.2)

C’est la définition que nous en donne Patanjali au début de ses Yoga Sutras. A priori cela semble simple mais pour une appréciation plus précise du sens, nous devons posséder une bonne compréhension des termes citta et vritti.

Tel que décrit par Swami Vivekenanda, le citta est « l’instrument [l’organe interne] par lequel nous saisissons le monde extérieur. » Ce qui peut aussi se traduire par la conscience qui englobe les fonctions du mental (manas), l’intellect (buddhi) et l’égo (ahamkara). En soi le citta n’est pas intelligent, l’intelligence derrière le citta est ce qui donne à l’esprit l’apparence d’être intelligent. Le vrai Soi est la lumière derrière le citta.

Vritti veut littéralement dire « tourbillon », ce sont les remous de la conscience. Toutes les activités du mental  sont appelées vrittis.

Il y a en Inde une jolie métaphore, couramment utilisée, pour illustrer les termes citta, vritti et Soi :

C’est celle d’un lac. Si la surface du lac est couverte de rides ou si l’eau est boueuse, on ne pourra pas en voir le fond. Néanmoins, si l’eau est immobile et claire, on peut facilement voir le fond. Le fond représente notre véritable Soi, le lac la citta et les rides et la boue les vrittis. L’esprit peut  vivre trois états : Raja qui est actif et dans la turbulence, Tama qui est inerte, lourd et paresseux. Attention de ne pas confondre cet état avec le suivant, étant donné qu’un esprit passif peut paraître calme alors qu’il est en fait léthargique ; Sattva est calme, lumineux et serein. Il est très difficile d’atteindre cet état d’esprit ! Avoir un esprit actif est facile, l’esprit aime être « embrouillé » dans des activités. Avoir un esprit inerte est également facile, comme de s’assommer en regardant la TV ou de dormir. Mais avoir un esprit clair, lumineux et serein demande force et puissance.





Sutras pertinents : 
1.3 « Alors, le chercheur spirituel retrouve sa nature originelle. » 
1.4 « Dans l’autre cas, il y a identification aux fluctuations du mental. »



Alors pourquoi la plupart d’entre nous ne consacre pas autant de son temps et de ses efforts à atteindre un état d’esprit calme et léger, que nous en passons à l’emplir de faits, de détails, de divertissement ou même d’abrutissement. C’est étrange. Je me surprends à faire de même ; je raccourcis mon temps de méditation parce que j’ai « d’autres choses à faire » ; j’évite d’étudier le yoga en passant du temps sur Face Book, je regarde un film au lieu d’être dans l’introspection et la contemplation. En fin de compte, j’ai beau savoir que de ramener mon attention à l’intérieur et calmer mon esprit pour me connecter avec mon Moi profond amène une grande paix à ma vie, cela reste franchement difficile !

Notre entière expérience du monde extérieur est basée sur notre attitude mentale. Nous nous identifions avec les processus mentaux : nos pensées…colère, culpabilité, jalousie, orgueil, connaissance etc. Le yoga est une discipline mentale qui va rendre notre expérience du monde extérieur plus agréable au fur et à mesure que notre monde intérieur devient plus stable et pacifié.


J’aime cette citation de Swami Satchidananda qui résume cela très joliment :

                  « En changeant notre mental nous changeons tout. Si nous pouvions comprendre ce point, nous verrions qu’il n’y a rien de mauvais au dehors ; tout est dans le mental. En corrigeant notre vision nous corrigeons ce qui est au dehors. Si nous pouvons guérir notre regard, nous ne verrons plus la vie en noir. Mais si nous ne corrigeons pas le regard, nous aurons beau nettoyer les choses extérieures, nous ne les ferons pas devenir blanches ou bleues ou vertes ; elles resteront toujours noires. C’est pourquoi le yoga est basé sur la réforme de soi, le contrôle de soi et l’auto-correction. »

Nous avons donc une excellente raison de nous consacrer au yoga, celle de changer notre perception du monde et de comment nous y vivons ! Remarquons aussi que Swami Satchidananda dit se réformer soi et non pas réformer les autres, contrôle de soi et non pas contrôler les autres, et auto correction plutôt que de vouloir corriger les autres. Cette attitude met le pouvoir entre nos mains. Ce qui ne veut pas dire que nous nous devons de résoudre tous les problèmes du monde. Il m’a fallu des années pour accepter cette pensée : « trouve ton véritable Soi, ne te soucie pas de ce que les autres font. Je n’ai pas créé ce monde et la responsabilité de le réparer ne m’incombe pas. » Cela sonne froid, égoïste et sans cœur, pourtant tous les grands maîtres semblent dire la même chose. Ils ne nous disent pas d’aller sauver les autres mais de nous sauver nous-mêmes. C’est alors que notre vision du monde changera et que nous verrons que tout est parfait tel que c’est. Tu feras ton travail, suivra ton cœur et agira de ton mieux dans ce monde avec un sentiment de paix, de compassion et de modération. Pensons-y, comment pouvons-nous aider le monde si nous ne parvenons pas à nous aider nous-mêmes ?!

Sutra pertinent : 
1.5 « Les fluctuations du mental sont de cinq sortes ; douloureuses ou non douloureuses. »


Revenons à Patanjali, il explique qu’il existe 5 catégories de vrittis, chacune pouvant être affligeante (klishta) ou pas (aklishta). Parmi les commentateurs des Yoga Sutras, il y des points de vue différents quant au sens de klishta et aklishta. Certains parlent de vrittis douloureux ou non douloureux ; ce qui me semble la façon la plus simple et la plus directe de les voir. De chaque activité mentale, on peut dire qu’elle nous apporte ou non de la souffrance. Par exemple, se remémorer un événement heureux en compagnie d’une personne aimée peut être sans souffrance, alors que de se souvenir d’un moment où quelqu’un a commis une mauvaise action peut être douloureux ; bien que les souvenirs appartiennent au passé, ils peuvent encore causer de la souffrance.

Vyasa, auteur du plus ancien commentaire existant sur les Sutras dit que klishta est lié aux kleshas (causes de nos afflictions : l’ignorance, l’égoïsme, le désir, l’aversion et …). Les klishta vrittis seraient alors tous les pensées, sentiments et habitudes de l’esprit associés aux kleshas – pour la majorité d’entre-nous, cela voudrait dire pratiquement tout car avant que nous n’embrassions le Soi, toute notre activité mentale est influencée par avidya (l’ignorance spirituelle). Ce n’est pas exposé par Vyasa, mais je suppose donc que les aklishta vrittis sont ceux qui ne sont pas affectés par les kleshas. Pourtant cela ne tient pas, car comment les activités mentales peuvent-elles être non affectées par les kleshas à moins d’avoir atteint l’éveil ? Ce ne peut être que les prises de conscience, visions et connaissances les plus élevées qui viennent au moment de samadhi. Qui plus est, ces activités pendant samadhi ne peuvent en aucun cas s’apparenter à un savoir qui nous viendrait des sens, de la perception fausse, de l’imagination, du sommeil ou de la mémoire.

Sutra pertinent : 
2.3 « Les cinq causes de souffrance sont l’ignorance [spirituelle] (avidya), l’égoïsme (asmita), le désir (raga), l’aversion (dvesha), l’attachement à la vie. »

Par conséquent, je pense que pour la plupart d’entre nous, il est plus utile d’observer nos pensées dans un esprit qui permet de différencier celles qui entrainent de la souffrance, sachant que notre esprit voilé par avidya peut nous faire croire à des pensées non douloureuses quand en fait elles le sont ou le seront avec le temps. Nous devons devenir des observateurs attentionnés de nos propres pensées.

Maintenant nous comprenons mieux les deux grandes catégories de vrittis. Patanjali expose qu’il y a cinq types d’activité mentale, dont chacune peut être soit klishta soit aklishta. Les cinq sont : la connaissance juste (pramana), la perception fausse (viparyaya), l’imagination (vikalpa), le sommeil (nidra) et la mémoire (smriti). Examinons les une par une.

Sutra pertinent : 
1.6 « [Les cinq types d’activités mentales] sont: la connaissance juste, la perception fausse, l’imagination, le sommeil et la mémoire. »
Pramana, viparyaya, vikalpa, nidra, smriti. 
1.7 « La connaissance juste provient de la perception directe, de la déduction ou du témoignage. »
Pratyaksha, anumana, agama, pramanani.



Pramana – La connaissance juste

Comment savons-nous si la connaissance que nous acquérons est juste ? Patanjali donne trois indications pour déterminer de la validité d’une connaissance. La perception directe (pratyaksha) nous conduit à comprendre quelque chose par l’expérience sensorielle directe que nous en faisons. Nous voyons un pissenlit et savons à quoi il ressemble à travers notre sens de la vue. Pour la déduction (anumana), nous sentons l’odeur familière de nos cookies préférés  en rentant à la maison et en déduisons que quelqu’un a cuisiné pour nous. Enfin, le témoignage (agama) qui vient d’une source fiable ; dans la tradition cela veut dire les témoignages écrits, dans la vie de tous les jours, j’y vois un rappel à utiliser ma faculté de discernement. En d’autres termes, ne croyez rien de ce que vous lisez ou entendez ! Ceci est encore plus vrai aujourd’hui, avec la facilité de mise en réseau des informations sur internet. N’importe qui peut écrire n’importe quoi et prétendre être un expert en la matière.

Viparyaya – La perception fausse

Le vritti suivant est l’erreur ou perception fausse. Nous prenons quelque chose pour autre chose que ce que c’est réellement. Un exemple fréquemment cité par les commentateurs des Yoga Sutras est celui d’une corde enroulée prise pour un serpent. Cela nous effraie mais, à la lumière, nous constatons que nous n’avions rien à craindre. Ou encore, plus sérieusement, nous nous identifions à notre corps et notre esprit parce que nous les voyons, mais en fait nous sommes plus que cela, nous sommes le vrai Soi.

Un autre exemple, que nous connaissons tous : notre propension à juger d’une situation en ne nous basant que sur un petit bout de l’histoire. Comme lorsque nous voyons un ami « soi-disant » maltraité par un autre sans prendre le point de vue de cet autre qui permettrait pourtant une mise en perspective de la situation. Malheureusement, bien souvent nous sommes trop impliqués dans le jugement et la critique, prenant même plaisir au drame, pour prendre le recul nécessaire à une attitude discriminative et sans jugement. Toute une industrie du divertissement se base sur la satisfaction éprouvée à voir l’autre au plus mal. J’attribue cette attitude à un état général de souffrance, d’une certaine manière l’idée de ne pas être le seul à aller mal permettrait de moins souffrir. C’est dommage que ces personnes ne mettent pas leur temps et leur énergie à découvrir que nous sommes UN, alors ils ne ressentiraient plus le besoin de se connecter aux autres dans un esprit aussi peu satisfaisant. Ils pourraient se sentir connectés à un niveau spirituel qui apporte une véritable paix et joie intérieure.
Sutra pertinent : 

1.8 « Les conceptions fausses sont basées sur une perception inexacte de ce qui est. »


D’une manière plus générale, reprenons l’idée de se sauver soi-même avant de sauver le monde. Quand nous ressentons intensément la douleur de quelqu’un, nous voudrions pouvoir lui ôter. J’ai ressenti cela pour les autres tout au long de ma vie et encore plus intensément du jour où j’ai eu des enfants. En tant que mère, notre instinct est de protéger nos enfants. D’un autre côté, si nous ne leur permettons pas de faire l’expérience d’une certaine souffrance, alors ils ne seront pas des adultes en mesure de faire face aux inévitables souffrances de la vie. De nombreux maîtres de yoga utilisent l’image d’un film pour décrire les effets du karma dans le monde extérieur. Nous voyons se produire quelque chose d’horrible et ne comprenons pas pourquoi cela arrive à cette personne ou à nous-mêmes, mais nous ne voyons qu’une petite partie du « film » ; peut-être que si nous pouvions voir l’intégralité, nous serions alors en mesure de comprendre pourquoi des choses « mauvaises » arrivent.



Vikalpa – L’imagination

Le vritti suivant est l’imagination, la conception, qui nous vient par les mots. Ce qui revient à nouveau à mon exemple d’un jugement rapide, comme le commérage. Nous entendons quelque chose et dans notre esprit nous imaginons le reste, sans aucune information pertinente. Lorsque nous nous surprenons à entretenir des commérages, il est bon de nous rappeler que toute personne est à l’image du Divin et mérite notre compassion. 


Une autre situation que nous connaissons bien est de ne pas écouter quelqu’un jusqu’au bout car nous présumons déjà savoir la suite. Or si nous n’écoutons pas pleinement, nous pensons savoir ce que l’autre veut dire quand en fait c’est notre propre mental qui imagine et conceptualise à partir de quelques mots. Swami Vivekananda donnait le conseil suivant : « Quand vous vous sentez en colère ou en train de vous apitoyer, raisonnez-vous, comment se fait-il que certaines nouvelles créent tant de turbulences dans votre esprit ? » Et  « j’imagine » que si on soumettait cette question à Ramana Maharishi il nous conseillerait de chercher la provenance de notre conceptualisation.

L’aspect positif de l’imagination est évident à travers le progrès mondial de l’humanité. Nous avons tant accompli en nous servant ainsi de notre esprit, que ce soit en science, en art, en musique, en littérature, c’est incroyable. Je crois que quand nous sommes en harmonie avec notre part la plus élevée, alors nous pouvons utiliser notre esprit pour laisser la source de la créativité couler en nous. Cette créativité ne nous appartient pas, c’est le Divin qui œuvre à travers nous.

Sutra pertinent :

1.10 « Le sommeil est une activité mentale sans autre état de conscience. »

Nidra – le sommeil
L’activité mentale suivante peut rendre perplexe – le sommeil. Habituellement, nous pensons que notre esprit ne fonctionne que lors de la phase des rêves. Pourtant, il est montré que même pendant les phases de sommeil profond, une forme de conscience subsiste car lorsque nous nous réveillons, nous sommes conscients d’avoir bien ou mal dormi. Nous reconnaissons que nous dormions ; il faut qu’une forme d’activité mentale soit là pour que nous ayons cette conscience.
Sutra pertinent : 


1.11 « La mémoire est la conservation des expériences vécues »
Smriti – La mémoire

La dernière activité que décrit Patanjali est la mémoire. C’est une fonction de l’esprit que nous connaissons tous. Parfois la mémoire n’a pas l’air de fonctionner quand nous ne trouvons pas le bon mot ou ne nous souvenons pas de l’heure d’un rendez-vous que nous n’avons pas noté dans notre agenda. D’autres fois, un souvenir tourne sans fin dans notre esprit alors que nous tentons de dormir ou de méditer, ou quand nous nous sentons embarrassés au sujet de quelque chose (pas le grand Soi, mais le petit soi-égo). Un esprit calme et maîtrisé va se souvenir de ce qu’il faut et ne pas se perdre en conjonctures inutiles.
Une autre note, en lien à notre réflexion sur l’activité de la mémoire est : « se souvenir de notre vrai Soi ». En fait ce type de remémoration vient de notre Soi, au-delà du mental, néanmoins c’est une « pensée » intéressante !

Maintenant nous avons une meilleure appréhension des vrittis, ce qui devrait nous aider dans l’analyse de nos pensées et nous donner une conscience accrue de la nature de notre mental. J’ai trouvé réconfortant l’étude de la nature du mental, cela m’aide à réaliser que je ne suis pas seule à souffrir, que je ne suis pas folle…le mental est ce qu’il est et personne n’est seul dans les expériences qu’il en fait.

De nombreuses lignées ont légué des outils, chacun peut y trouver ce qui lui conviendra, pour nous aider à maîtriser les activités du mental (différents styles de méditation, le yoga des asanas, les mantras, le pranayama, la prière, l’auto-analyse et la peine conscience). Ces outils ont en partage la nécessité de la pratique (abhyasa) et du détachement (vairagya). Si seulement il y avait une pilule magique qui fasse le travail à notre place ! L’industrie pharmaceutique a fait faire des avancées merveilleuses à la médecine moderne, le mauvais côté de ces progrès est que l’on a dépossédé l’individu de son engagement envers soi-même. Beaucoup pensent que le docteur et la médecine vont les prendre en charge. C’est juste hallucinant de voir que l’on trouve des pilules pour tout ; aussi bien pour perdre du poids que pour nous rendre heureux. Nous sommes reconnaissants pour les guérisons mais dans bien des cas, il serait plus utile que le docteur et l’industrie pharmaceutique recommandent un mode de vie sain et un travail sur soi ; physique, mental et spirituel. Patanjali conseille la pratique et le détachement, deux termes simples mais qui valent leur pesant d’or.



Sutra pertinent : 
1.12 « Le contrôle de ces cinq activités [mentales] est possible par la pratique et le détachement. » 

Abhyasa et vairagya.

La pratique est personnelle, parler des détails de la pratique irait au-delà du cadre de ce court exposé. Néanmoins quelle que soit la pratique personnelle, il faut pratiquerpour en ressentir les effets. Pratiquer régulièrement et longtemps. Malheureusement, nous vivons dans une société du résultat immédiat, ce qui fait que pas mal de personnes qui entreprennent une pratique, qui prétend apporter des bénéfices comme le fait le yoga, en attendent des résultats rapides et quand cela ne se produit pas, elles abandonnent ou passent à autre chose. Alors que c’est une pratique à pratiquer pendant plusieurs vies !

Etre dans le détachement – n’espérer de sa pratique ni résultats ni les plus beaux cadeaux du monde. Nous apprécions ce qui nous est donné quand cela vient et si cela s’en va, nous apprécions ce que nous avons eu sans en éprouver de peine. Il est important de ne pas s’accrocher, de ne pas dépendre des choses matérielles de ce monde, car il est dans la nature même de la nature que tout change et se transforme. Même dans la mort d’un être aimé nous devrions pratiquer le détachement. Ceci a été, est encore, l’un des aspects les plus difficiles à accepter pour moi sur le chemin du yoga. J’ai essayé d’y méditer en imaginant comment je souhaiterais que les êtres que j’aime réagissent à ma propre disparition. Cela dévaste mon cœur d’imaginer mes enfants sans leur mère. Pourtant je souhaiterais qu’ils fassent leur deuil pour leur santé émotionnelle, et qu’ensuite ils conservent les souvenirs et la mémoire de mon amour dans leurs cœurs et qu’ils vivent une vie sans chagrin. Ainsi cela pourrait être positif dans leur vie. Ceci est un exemple extrême mais il y a plein de petits exemples de comment nous nous accrochons aux choses, aussi bien dans notre vie que dans notre pratique du yoga. Par exemple, lors d’une vraiment bonne pratique d’asanas, le jour où vous réussissez finalement une posture sur laquelle vous travaillez depuis des mois ; puis le lendemain vous vous retrouvez à nouveau à la case départ. A ces moments, il est bon de se rappeler qu’en yoga il ne s’agit pas d’arriver quelque part mais d’être quelque part (ici et maintenant).
Si on suit ces deux conditions sincèrement et que le mental devient naturellement calme et serein, cela changera tout pour celui qui pratique. Je ne dis pas qu’il n’y aura plus de maladie ou de besoin d’un docteur ou d’une ordonnance ou des hauts et des bas sur le chemin de la vie, mais le mental ne verra plus les choses en noir et sera mieux préparé à conserver son équilibre.



Bibliographie et inspiration :

Four Chapters on Freedom: Commentary of the Yoga Sutras of Patanjali by Swami Satyananada Saraswati
Light on the Yoga Sutras of Patanjali by BKS Iyengar
Raja Yoga: Being Lectures by the Swami Vivekananda
The Yoga-Sutra: A Nondualist Interpretation by Georg Feuerstein The Yoga-Sutra from a Woman‘s Perspective by Brenda Feuerstein

The Yoga Sutras of Patanjali Translation and Commentary by Sri Swami Satchidananda